Mont-Blanc a de la ressource !

Après leur courte défaite sur la glace de Clermont et une séance de tirs aux buts perdue face aux Sangliers, Mont-Blanc, qui était exempté de match le week-end dernier, retrouvait le leader de la Poule Sud, les Spartiates de Marseille. Emmenés par leur duo russe Dmitrichev – Makarov, les sudistes avaient des arguments à faire valoir, habituellement peu en réussite sur la glace du Palais des Sports de Megève. En face les hommes de Christian Pouget et Charles Lamblin se présentait face à un défi de taille et espéraient redresser la barre après leur défaite en Auvergne.

Nul à la pause

La partie démarre sur un faux rythme. Mont-Blanc peine à sortir de sa zone et se fait punir sur le premier tir dangereux de l’ancien clermontois Nalliod servi par Gaëtan Villiot, ancien pensionnaire du club alpin, 0-1 à 2’32. Les affaires ne s’arrangent pas après cette ouverture du score. Valérian Croz est auteur d’un « trébucher » et les Yétis défendent en boxplay. Victor Goy multiplie les parades importantes et la pression marseillaise gêne particulièrement les offensives montblanaises, qui ne dépassent que trop rarement la ligne bleue offensive dans les sept premières minutes de la rencontre. Une formation haut-savoyarde qui connaîtra une meilleure période après le premier dix. Gignac parvient à décaler Bicha deuxième poteau pour la réduction de l’écart, 1-1 à 10’56.

En difficulté en début de match, les locaux respirent davantage dans leur période de temps fort en milieu de premier acte, mais ne parviennent pas à prendre les devants, malgré une supériorité numérique intéressante et des shoots nombreux sur le filet de Vorva. En face, le MHC semble éprouver davantage de difficultés à se montrer dangereux. Pourtant, Gignac se rend coupable bien malgré lui d’un faire trébucher avec un patin en cause. Marseille termine donc la période en supériorité, mais n’inscrira pas de but supplémentaire, dans un premier vingt où chacune des équipes aura eu sa période de domination.

Mont-Blanc à l’heure

Il ne fallait pas arriver en retard à son écran pour la reprise du deuxième acte, puisqu’il faudra exactement 17 petites secondes à Mikulas Bicha pour profiter d’une erreur défensive en échappée et battre Volva à raz glace, 2-1 à 20’18. S’en suivra une succession de pénalités de part et d’autres. Dans ce formidable enchainement, Marseille récolte un nouveau jeu de puissance à 4 contre 3 et pousse la défense locale dans son territoire défensif. Goy écarte une première tentative. Au retour à 5, les deux formations portent des escarmouches, mais le score n’évolue pas. Bicha est puni une nouvelle fois et Marseille se heurte encore une fois à Goy qui venait cette fois s’imposer devant Makarov.

Les choses se compliquent  pour la formation montagnarde lorsqu’Ivan Puzic touche bien involontairement, au visage un opposant dans le coin avec son bâton, écopant de 2′ + 2′ de pénalités malgré tout jusfifiées. La partie gagne en intensité, et c’est ensuite Bicha qui se voit violemment frappé dans le dos par un de ses opposants, sans punition consécutive, la charge étant considérée comme réglementaire par le Head, Monsieur Popa. Les Yétis gèrent parfaitement leur longue période d’infériorité numérique et s’en sort sans encombre. Mieux cette résistance est salvatrice, puisque les hommes du duo Pouget-Lamblin breakent sur une fin de séquence au banc des insoumis parfaitement orchestrée. Récupérant le disque en zone défensive, la défense montagnarde ressort parfaitement. Puzic hérite du disque sur la ligne bleue à sa sortie. Le croate filait au but et décalait Léger qui avait parfaitement suivi l’action pour le tir dans le filet ouvert, 3-1 à 33’52. Les minutes qui suivent mettent en lumière la défense locale, qui travaillait à conserver son avantage de deux unités. Les locaux mènent 3 buts à 1 après quarante minutes de combat au Palais des Sports.

Marseille pousse, Mont-Blanc résiste !

Le troisième acte offre un jeu offensif et ouvert. Marseille met les bouchées doubles pour revenir à la marque, mais Mont-Blanc fait bonne figure défensivement. Bicha est puni de 10 minutes pour attitude antisportive, dans une rencontre à deux visages pour un attaquant tchèque diablement efficace, mais aussi trop puni. Le MHC tente de porter des escouades dangereuses, alors que les Yétis contrôlent les entrées de territoire. L’intensité et la tension sont palpables dans cet affrontement.

Les Yétis sont envoyés au cachot quelques secondes plus tard. Le HCMB impose une bonne défense dans la première minute de boxplay, bien aidé dans la seconde par son portier, qui par deux fois, permettait de conserver l’avantage. Un cerbère très précieux pour les siens dans ce dernier dix, qui maintenait l’avance face aux assauts des phocéens. A 2’32 du terme, Luc Tardif Jr prend son temps mort. Gignac remporte l’engagement et Bicha marque en deux temps dans un filet désert, 4-1 à 58’05.

Victoire des Yétis du Mont-Blanc 4 buts à 1 face aux Spartiates de Marseille. Malgré de nombreuses punitions, la troupe haut-savoyarde a su trouver les ressources pour rester devant dans la rencontre. Un affrontement qui aura trouvé son tournant dans un deuxième acte où les locaux se sont montrés plus réalistes, à l’image des buts de Bicha et Léger. L’attaquant tchèque, auteur d’un triplé salvateur a grandement pesé sur cette rencontre et aidé sa formation à engranger de la confiance dans cette opposition. Solidaires en défense et s’appuyant sur un excellent gardien de but, les alpins ont résisté aux assauts d’une formation marseillaise qui ce soir, marquait un premier coup d’arrêt, malgré une envie palpable, notamment en 3ème période, où la troupe de Luc Tardif Jr a montré des valeurs combatives, mais a souffert d’un manque de réalisme dans le dernier geste.

Au rang des félicitations: Cette rencontre a été l’occasion pour l’attaquant des Yétis Arthur Coulon, 29 ans, d’annoncer sa fin de carrière. En 219 rencontres de championnat avec le HC Mont-Blanc, le buteur aura inscrit 95 buts et délivré 100 passes pour un total de 195 points partagés entre la D1 et la D2, saisons régulières et playoffs. L’ailier compte également 10 points en Ligue Magnus, amassés en 73 rencontres partagées entre son club de coeur du HC Mont-Blanc et celui de l’Etoile Noire de Strasbourg.

Le rédacteur de cet article félicite personnellement Arthur Coulon pour sa formidable carrière et lui souhaite toute la réussite dans la suite de ses projets professionnels. Bravo Arthur et merci pour ta disponibilité !